Geek et geekettes : la guerre des sexes


Internet a t-il réellement supprimé toutes les barrières ? D'après une enquête menée par des chercheurs psychologues anglais, la réponse est loin d'être affirmative.
En réalité, les geeks et les geekettes ont un comportement en ligne à l'image de celui qu'ils peuvent avoir, même inconsciemment dans la société. Le genre des individus va ainsi influencer directement toutes leurs habitudes virtuelles.
Les hommes aiment les sites qui vont les distraire et qui sont axés sur le divertissement, la musique, et tous les jeux en règle générale. Qu'il s'agisse de disputer un tournoi dans un jeu de poker populaire ou de télécharger des vidéos, ils veulent du fun !
Les femmes s'inscrivent plus dans une démarche d'échange et de partage. Elles font notamment preuve d'une présence assidue sur les réseaux sociaux (avec en tête de liste Facebook). Mais elles se servent aussi du web pour son côté fonctionnel dans l'organisation des vacances puisqu'elles réservent majoritairement leurs voyages chez les e-commerçants.
Mais pour le Dr Richard Joiner, un des auteurs principaux de l'Université de Bath en charge de cette étude, cette attitude est pour le moins surprenante. Dans la précédente enquête, réalisée il y a dix ans, aucune différence n'existait quant à l'utilisation des outils de communication sur Internet. Il semble alors que la théorie de la dominance sociale soit fortement ancrée dans les mœurs des 500 étudiants testés.
Et il ne faudrait pas croire qu'il s'agit d'une tendance isolée : les sujets viennent de six universités différentes. Les lacunes ou le manque de connaissance n'expliquent pas non plus la relation genre sexuel et habitude de surf : les étudiants (es) interrogés ont le même niveau d'études et les mêmes connaissances du web (au moins trois heures de surf quotidien, avec un apprentissage qui a débuté à l'âge de 11 ans).
Concrètement, cela veut dire que les femmes vont davantage sur les réseaux sociaux parce qu'elles ne s'autorisent pas forcément à aller sur tous les autres sites.  Les causes profondes ne sont pas formellement identifiées (l'étude est avant tout statistique) mais il se pourrait que ce soit les mêmes préjugés socioculturels que ceux qui déterminent souvent l'orientation scolaire des lycéennes.
Une nouvelle enquête devrait être dirigée dans 10 ans pour déterminer si, dans un contexte similaire, les hommes et les femmes voient leurs différences liées au genre s'accentuer ou diminuer.
Il faut espérer que d'ici là le monde virtuel sera parvenu à une véritable égalité !

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